Economie de la tunisie
Dès les premières années de son indépendance, la Tunisie a cherché à atteindre, à travers les différentes stratégies de développement qu’elle a adoptées, trois principaux objectifs. Il s’agit de l’accroissement du volume de la production de biens et de services, de la promotion de ses ressources humaines et de la limitation de sa dépendance financière et commerciale vis-à-vis de l’extérieur.
L’étude de l’évolution de l’économie tunisienne, depuis son indépendance, fait apparaître l’existence de quatre périodes distinctes, qui correspondent chacune à une stratégie de développement particulière.
La première période de développement, qui a démarré avec l’indépendance et qui s’est poursuivie jusqu’au début des années soixante-dix, a été celle de la construction du nouvel Etat et de la relève de l’administration coloniale : rapatriement des fonctionnaires français travaillant pour l’administration tunisienne, nationalisation de sociétés de transport, des sociétés d’eau, d’électricité et de gaz ou encore promulgation de la loi nº 58-109 du 18 octobre 1958, aux termes de laquelle le dinar tunisien devient la monnaie officielle du pays et remplace le franc.
Cette période a par ailleurs été marquée par l’adoption d’une politique économique dirigiste et par la réalisation d’importants efforts sur le plan social. On a ainsi été témoin de l’expansion spectaculaire de l’appareil éducatif et de la mise en œuvre d’une politique vigoureuse de planning familial. Les résultats de l’expérience collectiviste ont en revanche été jugés peu satisfaisants. En effet, la décision d’étendre progressivement le système de coopératives à divers secteurs, notamment l’agriculture, la pêche, le commerce et l’artisanat, a peu à peu transformé des milliers de paysans et de commerçants, en salariés sous payés et peu productifs. La politique d’investissements intensifs, dans le secteur de l’industrie de substitution aux importations, a quant à elle créé peu