EBOUEURS
En chemise en tee-shirts manches courtes, dépourvues de masques de protection contre les émanations pestilentielles des déchets, embarqués dans des camions ou bennes à ordures, sans gants, voilà de visu le constat d’une exposition journalière de ces vaillants « soldats » dans lutte contre l’insalubrité.
A ces syndicalistes, et fonctionnaires de la direction de l’emploi, premiers interpellés, se pose la question de la protection du travailleur sur son lieu de travail, et de la prise en charge de sa santé par l’entreprise ou l’institution employeur.
Au premier rang dans cette situation de crise environnementale, ils semblent être de la chaire à canon, justes bons à ramasser nos ordures et déchets de toutes sortes, et c’est à peine si nous avons du respect pour eux, que de la répulsion. Même le soir après une dure journée au front, bataillant contre les déchets, on les regarde toujours comme des « éboueurs », avec une telle marque de mépris, verbal ou physique.
Le respect de normes élémentaires de sécurité de travail, n’est jamais ou si peu pris en compte.
Il ne s’agit nullement d’une incompétence, mais d’une insouciance, la même qui pousse une femme à jeter dans un caniveau, impropres, ses eaux de lessives, et ainsi de boucher les conduites d’évacuations des eaux de ruissellement.
Tout ceci pour dire, que toute personne, quelque soit le secteur ou domaine d’activité a droit à un minimum de sécurité. Porter du matin au soir de milliers de germes, et le soir après avoir respiré autant de gaz des camions à ordures, croire que ce travail est sans risque, reviendrai à porter le canon d’un pistolet sur sa tempe, de le relier à un sablier, avec un levier minuteur, et d’attendre, comme du lait sur un petit feu, que le coup salvateur parte, et raide mort, voila notre éboueur, après plusieurs visites et hospitalisations, sous quatre pieds sous terre, en compagnie des anges du paradis, pour service rendu