Drame à laayoune
Les drapeaux de la République Arabe Sahraouie et Démocratique étaient en berne mardi 26 octobre. Son président, Mohamed Abdelaziz, s'est dit profondément choqué. Au siège de la télévision sahraouie, à Rabuni, près de Tindouf, il a observé une minute de silence largement suivie sur son territoire (non autonome pour les Nations Unies) où ne vivent que quelques milliers de personnes, en territoire marocain où vit l'essentiel de la population sahraouie et dans les camps de réfugiés qui abritent plus de cent mille personnes en territoire algérien.
Dimanche 24 octobre, Najem Elgarhi Daoudi, un adolescent de 14 ans a été tué à Lâayoune, la principale ville de la région administrée par les autorités marocaines. Vers 20 heures, une échauffourée a opposé les gendarmes marocains et un groupe de jeunes sahraouis. Le ministre marocain de l'intérieur précise que, parmi eux, se trouvait le frère de la victime, Ahmed Elgarhi Daoudi. Toujours selon Taïeb Cherkaoui, cet homme âgé d'une vingtaine d'années avait été plusieurs fois arrêté par les gendarmes locaux. Ces derniers ont tiré sur le groupe à plusieurs reprises. Pour expliquer ces tirs, les versions sont très divergentes selon leur origine. Selon les autorités marocaines, les jeunes auraient tiré les premiers en tentant de forcer un barrage. Selon les représentants sahraouis, les jeunes auraient été pris en chasse alors qu'ils portaient de l'eau et de la nourriture à leurs proches installés côté marocain dans le camp de Gdeim Izik.
Ce camp de toiles (les khaïmas), situé à proximité de Lâayoune, rassemble environ 5000 sahraouis depuis le 19 octobre. Ils veulent ainsi dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie du côté marocain mais aussi "la