Dossier de presse : caricature de charlie hebdo
Le Monde.fr avec AFP | 20.09.2012 à 09h11 • Mis à jour le 20.09.2012 à 17h40
Le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, a affirmé jeudi 20 septembre sur France Culture que la liberté d'expression était un principe "intangible", après la publication mercredi 19 septembre par l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo de caricatures du prophète Mahomet.
La liberté d'expression "a été très importante pour notre civilisation", "c'est comme ça qu'on a fait la démocratie, il faut la préserver", a-t-il déclaré. "C'est intangible, on ne peut pas transiger avec ça", car sinon, c'est "le premier pas vers l'autoritarisme", a-t-il estimé. "Il faut qu'il y ait, dans une société démocratique, quelques personnes qui n'aient pas à se préoccuper des conséquences" de l'usage de la liberté d'expression, a ajouté le ministre. Ce journal, "on n'est pas obligé de le lire, de l'acheter", a-t-il fait valoir.
"CONS" ET "MASOS"
Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie-Les Verts) a qualifié jeudi de "cons" et de "masos" les responsables de Charlie Hebdo. "J'ai toujours compris la provocation : c'est taper sur ceux qui ont le pouvoir, a argumenté M. Cohn-Bendit, sur BFMTV et RMC. Autant que je sache, ce ne sont pas les salafistes et les crétins dans le monde musulman qui ont le pouvoir."
Pour le coprésident du groupe des Verts au Parlement européen, "tout intégriste est con : que ce soit l'intégrisme chrétien, juif, laïc ou musulman". Pour l'eurodéputé, les dirigeants de Charlie Hebdo sont aussi "masos". "Ils doivent aimer se faire mal. Ils se disent : 'On va frapper, comme ça on va avoir la police, on va avoir peur, ça va nous faire jouir.'" "Il ne faut pas me dire qu'il n'y pas de limites dans la provocation. Ce n'est pas vrai. Il y a des limites dans la provocation quand on parle, par exemple, de l'Holocauste, selon M. Cohn-Bendit. Quand on est sur une poudrière, on a le droit de réfléchir trente