Dom Juan
Note
L’histoire éditoriale de ce texte — nous l’expliquons dans la notice de la pièce — est tourmentée. Nous avons établi le texte d’après celui de sa première édition, parue après la mort de Molière, soit l’édition non cartonnée de 1682, due à La Grange et Vivot, conservée à la Bibliothèque Nationale de France. Pour le texte même nous nous sommes également référé à l’édition de 1682 cartonnée et à celle de 1683.
Notre règle d’or a été la fidélité rigoureuse au texte original ; nous n’avons corrigé des fautes évidentes que dans quelques cas extrêmement rares, et que nous mentionnons en note. Nous avons scrupuleusement conservé la ponctuationoriginale, même lorsque l’usage ancien peut surprendre le lecteur moderne ; d’une part, parce qu’elle est porteuse d’effets de théâtre qu’il faut respecter, d’autre part, parce qu’elle possède sa cohérence propre à laquelle il est aisé de s’accoutumer. Quand cette ponctuation était manifestement fautive, nous l’avons également corrigée.
Comme c’est aujourd’hui l’usage dans l’édition des textes du XVIIe siècle, nous avons modernisé l’orthographe, sauf dans les cas où la rime nous obligeait à conserver une graphie ancienne (par exemple : je voi/ma foi ; treuve/émeuve).
Nous avons regroupé dans les notes des informations de nature diverse. Nous expliquons le sens du texte dans les cas où cela nous a paru nécessaire : archaïsmes, changements de sens d’un mot, emplois propres au XVIIe siècle ; nous l’avons fait aussi — exceptionnellement — pour des passages de sens embarrassé, notamment pour les premières œuvres ou pour les pièces ultérieures de ton plus relevé, dont le style nous est moins familier aujourd’hui. En revanche, nous nous sommes interdit tout commentaire sur la qualité de tel ou tel passage ; de même, nous avons renoncé à mentionner les sources dont Molière a pu s’inspirer, celles-ci extrêmement nombreuses et variées sont évoquées dans la notice de la pièce.