Dom Juan
La Compagnie Ornithorynque qui à ré-interprété cette pièce, a pour particularité de jouer à deux ou trois acteurs une multitude de personnages. En effet, au cours de la représentation, pour des rôles mineurs ils font appel aux spectateurs qui doivent monter sur scène ;cachés derrière ceux-ci, les acteurs les utilisent comme des marionnettes. Ils nous font oublier que nous sommes au théâtre grâce à un subterfuge consistant à nous dire que la représentation est annulée ;le décor ainsi que les autres acteurs sont bloqués ailleurs. Après une tractation financière les deux protagonistes se décident enfin à jouer. Les différentes scènes sont introduites très scolairement par un tableau qui sont rayées au fur et à mesure qu’elles sont jouées. Pour faire réagir le spectateur, ils prennent quelques libertés en utilisant des termes et des gestes contemporains, voir argotiques afin d’introduire certains personnages. Tous ces artifices transforment presque cette tragédie en comédie. Dix-sept personnages pour deux acteurs
Vont-ils trop loin ?
Cette nouvelle mise en scène peut susciter une certaine confusion qui est dû au fait que les acteurs exagèrent parfois leur jeux, l’utilisation excessive du public qui casse le rythme ce qui peut entraîner une incompréhension du dialogue.
Parfois ,mais grâce à leur interprétation, ils nous montrent la tragédie sous un autre angle en nous démontant que même celle-ci peut distrayante voir même amusante et aussi interactive.
On peut croire en les voyants s’amuser ainsi que c’est facile et presque naturel ;mais, derrière cette aisance, on découvre un réel travail de diction, de mémorisation et de différents procédés et astuces pour arriver à un tel travail.