Dom Juan
Le Parisien / Samedi 14 décembre 2013
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GRAND ENTRETIEN
«AParis,20 %descommerces
Bertrand Delanoë défend son bilan de maire de Paris et vante la candidature d’Anne Hidalgo.
D
ans quelques mois, à l’issue des municipales de mars 2014 où il a choisi de ne pas se représenter, Bertrand Delanoë quittera la mairie de
Paris au bout de treize ans de mandat. Au profit, espère-t-il, de sa dauphine Anne Hidalgo qui affronte la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet.
Il nous a reçus dans son bureau de l’Hôtel de Ville, et dans cette longue interview, il défend son
« héritage ». Il est moins disert sur son avenir. Quand on lui demande ce qu’il va faire, Delanoë répond en citant ces vers de Barbara : « Vivre, vivre passionnément et ne se battre seulement qu’avec les feux de la tendresse ».
Propos recueillis par MARIE-ANNE GAIRAUD, LAURENCE LE FUR,
PHILIPPE MARTINAT, LAURENT PERRIN ET HENRI VERNET
LA QUALITÉ DE L’AIR
ET LA CIRCULATION
La pollution que l’on subit depuis quelques jours à Paris est-elle une fatalité ?
BERTRAND DELANOË. Depuis 2001,
Paris démontre au contraire que la pollution n’est pas une fatalité pour les grandes métropoles. En treize ans, d’après Airparif, les particules fines ont diminué de 35 % et les émissions de
CO2 de 13 %. Le benzène, le soufre et le plomb, qui sont des polluants extrêmement dangereux, ont même disparu de l’air que nous respirons. En réduisant le trafic automobile de 25 %, en créant le tramway, en ouvrant partout des pistes cyclables, en développant Vélib’ et
Autolib’, nous avons objectivement diminué la pollution partout dans la
“
capitale. S’il reste encore beaucoup à faire, il est important de consolider et d’amplifier les actions engagées afin de poursuivre l’amélioration de la qualité de l’air à Paris.
Faut-il continuer à réduire la place pour la circulation automobile ?
Evidemment ! Si l’on veut que la ville de 2020 soit agréable à