Doit-on croire les rumeurs ?
Nous verrons dans une première partie si on peut objectivement croire aux rumeurs, puis nous expliquerons les facteurs qui entrent en jeu dans la croyance des rumeurs. Enfin, nous nous interrogerons sur la légitimité des ces facteurs en temps que preuves.
Tout d'abord, la rumeur est par définition un discours non-fiable. On est pas sûr de son origine, ce qui veut dire qu'elle peut très bien avoir été lancée par quelqu'un de mal intentionné, qui cherche à nuire par le biais de fausses rumeurs. De plus, même si la rumeur était vraie au départ, elle peut avoir subi le phénomène de "téléphone arabe" et être modifiée, et donc, par conséquent, devenir fausse. Dans tous les cas, la rumeur étant ce qu'elle est, on ne peut pas dire que c'est raisonnable d'y croire dans la mesure où elle a toujours un manque de véracité : on ne peut pas croire de façon complètement rationnelle un discours qui a une probabilité d'être faux. D'un point de vue objectif, il faut donc se méfier de toutes les rumeurs et ne pas les croire tant que l'on n'a pas pu les démontrer en cherchant des preuves.
Si d'un point de vu purement objectif, on ne peut pas croire les rumeurs, nous allons voir que dans la réalité, la croyance est une notion subjective : on peut être amené à croire une rumeur si elle présente, à nos yeux, un caractère de vérité.
D'une part, une rumeur put être vraisemblable, c'est-à-dire crédible, vraie en apparence. Dans ce