doctrine obama politique étrangère
Note :
Observations :
Il y a t-il une doctrine Obama?
Cette question agite l’establishment politique et médiatique américain. Elle est cruciale car elle va au-delà d’un simple dialogue politique entre partis ou «écoles» opposés, normal en démocratie. En réalité, la question qui est sous-tendue est celle de la «grande stratégie». Il s’agit essentiellement, pour un État, de déclarer ses intentions, ses objectifs, ses intérêts aux autres acteurs des relations internationales. Dans un temps que certains voient marqué au coin de «l’incertitude», une telle communication de la part des États-Unis, réputé l’acteur le plus puissant du système, est essentielle: elle rassure, bien entendu, mais elle participe aussi de la stabilité générale (ou non) dudit système. De plus, elle donne aux acteurs internes (bureaucratiques ou non) des indications sur la politique que suit leur gouvernement. Une «grande stratégie» définit les orientations générales de la politique étrangère. Bien entendu, un tel document n’est pas simplement affaire de «transparence». Il est nécessaire que les actes parlent pour eux-mêmes. De même, cela ne sous-entend nullement que la «bonne» stratégie sera suivie. En fait, pour un acteur tel que les États-Unis, même les erreurs stratégiques aux conséquences dramatiques n’ont pas produit dans le passé une inflexion notable de la trajectoire suivie par cet État. Pour autant, la proclamation d’une «grande stratégie» dans le contexte contemporain est essentiel dès lors que la puissance américaine est relativisée par le contexte international: elle permet de savoir si l’administration a pris ou non conscience de la nécessité qu’elle a de «changer ce qu’elle n’aime pas et d’aimer ce qu’elle ne