Langage et performance
Semestre 4
Séance 1 - 23/01/2012 - Austin et la performativité : contre la définition représentationnaliste du langage.
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On va tenter de répondre à la question suivante : comment considérer que la parole est un acte ?
Evaluation : devoir sur table à la dernière séance ou pendant la semaine des examens. Ceux qui feraient un exposé sur les textes envoyés ne seraient pas obligés de passer l’examen.
A LIRE :
J. L. AUSTIN, Quand dire, c’est faire.
L’acte langagier a des conséquences. Il convoque parfois une action par de simples mots (par exemple, la promesse ou le mariage). L’acte langagier est également déterminé par la position sociale (dans sa légitimation). Le principe de l’idée que dire est faire, ce n’est pas seulement parce qu’il y a des conséquences : c’est surtout parce qu’il y a une action. La situation d’énonciation peut modifier la qualification de la phrase : c’est le contexte.
Lorsque l’on dit « Je prends le train », c’est un constat. Mais est-ce qu’il change quelque chose dans le monde ? L’action a des conséquences dans le monde. En ce qui concerne le constat, il ne le modifie pas. Cependant, il a tout de même un rôle : c’est plus qu’une information, c’est une affirmation.
Mais, est-ce qu’affirmer a une valeur active ? L’action, c’est modifier l’état du monde. Quelle est la valeur active de l’information ? Comment une description du réel peut-elle avoir une dimension pragmatique ?
Avant Austin, toute la langue est considérée comme une description du réel. La linguistique étudiait alors la langue selon les conditions de vérité ou de fausseté. Toutes les propositions qui ne sont pas vérifiables sont dites comme des non sens ou des pseudo-affirmations. La langue est traitée en termes d’énoncé : dire quelque chose n’a aucune autre valeur que de décrire le monde tel qu’il est.
Austin nous dit qu’il y a un autre type d’énoncés, qui ne sont ni vrai ni faux : « Je vous déclare mari et