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« On ne peut vendre à personne le droit de polluer, » déclarait un sénateur américain en 2008. Pourtant, en 2005 s’est ouvert le marché européen des droits à polluer. En réalité ce marché des permis d’émission ne confère aucun « droit à polluer » au sens où il fixe seulement un prix de marché à la pollution en tant qu'une externalité, dotée d'un coût social1. Étant donné que les acheteurs et les vendeurs sont peu concernés par les conséquences externes de leurs décisions de demande et d’offre, l’équilibre du marché peut ne pas être efficace, c’est-à-dire, ne pas maximiser le bénéfice total pour la société. Le marché des droits à polluer constitue ainsi, dans une certaine mesure, une solution à l’inefficacité causée par l’externalité de la pollution.
La pollution : une externalité négative à la production[modifier | modifier le code]
Selon la théorie de la main invisible d’Adam Smith, les acheteurs et les vendeurs qui poursuivent leurs propres objectifs maximisent le bénéfice total que la société dérive d’un marché compétitif : on peut alors dire que ce marché est efficace. Dans un marché de biens normaux, en concurrence pure et parfaite, le prix du bien s’établit à un niveau qui équilibre l’offre et la demande. La quantité d’équilibre est efficace en ce sens qu’elle maximise le surplus du consommateur et du producteur. Ainsi le marché alloue les ressources de manière à maximiser la valeur accordée par les consommateurs diminuée des coûts supportés par les producteurs. En l’absence d'externalités, l’équilibre du marché est donc socialement optimal.
Mais les externalités négatives existent, ainsi de l'une des industries les plus polluantes : celle de la production du papier. Ainsi, pour chaque unité de papier produite, une certaine quantité de toxines