Marché des droits polluantes
Selon la théorie de la main invisible d’Adam Smith, les acheteurs et les vendeurs qui poursuivent leurs propres objectifs maximisent le bénéfice total que la société dérive d’un marché compétitif : on peut alors dire que ce marché est efficace. Dans un marché de biens normaux, en concurrence pure et parfaite, le prix du bien s’établit à un niveau qui équilibre l’offre et la demande. La quantité d’équilibre est efficace en ce sens qu’elle maximise le surplus du consommateur et du producteur. Ainsi le marché alloue les ressources de manière à maximiser la valeur accordée par les consommateurs diminuée des coûts supportés par les producteurs. En l’absence d'externalités, l’équilibre du marché est donc socialement optimal.
Mais les externalités négatives existent, ainsi de l'une des industries les plus polluantes : celle de la production du papier. Ainsi, pour chaque unité de papier produite, une certaine quantité de toxines pénètre dans l’atmosphère. Cette pollution augmentant les risques de troubles de santé dans la population, il s’agit là d’une externalité négative.
De ce fait, le coût social de production est supérieur au coût supporté par les producteurs. Pour chaque unité de papier produite, le coût social comprend le coût privé supporté par les fabricants, plus le coût public supporté par tous ceux qui respirent l’air pollué. La courbe de coût marginal social est située au-dessus de la courbe de coût marginal privé, du fait des coûts externes imposés à la société par le producteur de papier. La différence entre les deux courbes représente le coût de la pollution émise.
Les effets de la pollution sur le niveau de production
Le producteur a alors deux options : il peut suivre la quantité du marché, ou le niveau de production pour lequel la courbe de demande coupe la courbe de coût social. Si le producteur suit l’équilibre du marché, la quantité qu’il va produire va être supérieure à la quantité