Disseratation sur "letyran eternel'' patrick grainville
Si la littérature est un art du langage, à proprement parler, elle en est aussi un vecteur d’idées à telle enseigne qu’elle conditionne les esprits tout en démystifiant le mystique, mais aussi en construisant les mondes nouveaux à partir des anciens. Lorsqu’on aperçoit dans son immédiateté le contexte colonial, il est patent que ce qui morcelle le monde c’est d’abord le fait d’appartenir à telle race ; à telle communauté. A partir de ce contexte, l’on pourrait parler de littérature trilogique ; ou mieux encore d’une littérature basée sur trois plans à savoir une littérature colonialiste (celle qui s’évertue à justifier et à légitimer l’action coloniale); une contre littérature dite anti-colonialiste (celle de dénonciation ; de combat ; de démystification ; de délégitimation) et enfin, une littérature postcoloniale ( littérature de dérision ; du désenchantement ; du comique et de la désillusion); même s’il existe encore des estampilles de l’action coloniale à travers ce règne permanent du délire de persécution avec des mentalités tribales et racistes et même du chauvinisme, plusieurs auteurs comme Edward W. Saïd, L’orientalisme. L’orient créé par l’Occident ; Frantz Fanon, Peau noire masque blanc pour ne citer que ceux là, ont eu le mérite d’avoir contribué à mieux définir l’idéologie postcoloniale car ici, ce ne sont plus les conquérants occidentaux, mais des locaux qui ont pu perpétuer la conquête de leurs prédécesseurs. C’est sans doute ce qui a motivé cette question qui