Discours chine
Discours prononcé par Zhu Ling, rédacteur du quotidien « La jeunesse de Chine » (China Youth Daily), pendant l’assemblée des droits de l’homme à
Internet censuré, publications fermées, rédactions reprises en main, journalistes emprisonnés : la liberté de la presse est malmenée en Chine par un pouvoir politique obsédé par la stabilité.
Illustration de cette paranoïa, les sujets sur Google traités par CNN avaient droit à un écran noir en Chine, alors même que la chaîne américaine n’y est captée que par quelques privilégiés.
Google avait annoncé le lancement d’une version chinoise censurée de son moteur de recherche. Une logique commerciale dans un marché de 111 millions d’internautes, mais qui empêche les Chinois d’accéder à des sites interdits par les autorités.
La plupart des Chinois n’auront cependant même pas vent des concessions faites au Parti communiste chinois (PCC) par le géant américain de l’internet, la presse ayant dû censurer une information sur … la censure.
« Ce n’est pas étonnant et puis cela cadre bien avec l’ambiance », soupirait un rédacteur dans un quotidien pékinois.
Les censeurs du PCC ont fait fermer le supplément hebdomadaire de notre Quotidien de la Jeunesse de Chine, connu pour ses articles posés mais dérangeants et son décryptage de l’Histoire moins orthodoxe que celui du parti.
Plus grave, le PCC n’hésite pas à emprisonner les journalistes qu’il considère comme dangereux.
Deux d’entre eux ont ainsi été condamnés la semaine dernière à des peines allant jusqu’à dix ans de prison, officiellement pour avoir éditer leur magazine sans autorisation, officieusement en raison d’articles consacrés aux conflits liés à des saisies de terre, l’une des principales causes des émeutes populaires en Chine actuellement.
Cette privatisation de la violence et de la censure contre les journalistes s’est illustrée à nouveau au cours des dernières semaines par des affaires graves pour la liberté de