Dictée semi-corrigé
Le billard a connu et connaît encore quantité d'adeptes jusque dans les coins les plus reculés. Aux États-Unis en particulier, il fait partie de l'amalgame bigarré des moeurs de l'Amérique prolétaire. Il fut dépeint à maintes reprises par plusieurs créateurs de tous genre et de tout horizon, qui, tous, le considérait comme l'une des activités privilégiées de l'antihéros. Ainsi, dans Sur la route, de Jack Kerouack, Dean Mariarty passe de longues journées d'hiver dans les salles de billard enfumé de Brookland à boire de la bière en fut et à concocter de fabuleuses épopées vers l'ouest. De même, dans le film Rumble Fish, de Francis Ford Coppola, Motorcycle Boy, incarné par Mickey Rourke, traverse ses nuits, accoudées à quelques tables de billard. Enfin, nulle autre que Tom Waits, chanteur à la voix enrouée qui véhicule les valeurs moribondes des basfonds, n'a mieux défendu les vertus du jeu. Tous ceux qui connaissent le charme envoûtant des mélodies de Waits savent désormais apprécier davantage les plaisirs désoeuvrés du billard.
Si l'on ne possède pas à domicile une table de billard, on se rendra dans l'un de ces lieux qui rassemblent adeptes et partisans : la salle de billard. Quoi qu'on y vienne principalement pour jouer au billard, cet espace revêt un cachet unique pour peu que l'on se laisse tranquillement bercer par le charme alanguis du lieu. L'amusement, le plaisir et finalement la frénésie que l'on éprouve au cours d'une première partie de billard ne doivent rien au hasard.
La salle connaît habituellement une faible activité diurne, alors qu'elle s'égaie progressivement la