Devoir pib
devoir 4
À envoyer à la correction
Auteurs : Chantal SAUVIAT et Catherine LESNARD
exercIce 1 : questIOns sur un texte (10 pOInts)
Les banques centrales en péril
La crise de la mondialisation s’est développée en trois temps : faillite des banques après l’éclatement de la bulle spéculative sur le crédit ; déflation économique avec effondrement de la demande et l’explosion des défaillances d’entreprises et du chômage ; défiance envers les États et les risques souverains, notamment en Europe, qui cumule surendettement, vieillissement démographique, sous-compétitivité et surévaluation de l’euro. Le quatrième temps verra un choc sur les banques centrales. Celles-ci ont tenu un rôle majeur à chaque phase de la crise. Leur responsabilité fut engagée dans le laxisme de la politique monétaire et l’inflation des actifs qui ont alimenté l’économie de bulles. Elles contribuèrent au sauvetage du système financier et à la lutte contre la déflation grâce à la baisse des taux, à l’accès illimité des banques à la liquidité, à l’acquisition d’actifs dépréciés sur les marchés (2,75 milliards de dollars, soit 2,2 milliards d’euros, pour la Réserve fédérale américaine, Fed ; 60 milliards d’euros pour la Banque centrale européenne, BCE). Enfin, elles ont accompagné la relance budgétaire en monétisant les déficits par des achats de titres de dette publique (35 milliards d’euros en mai pour la BCE). Mais il n’y a pas plus d’émission de liquidités à guichet ouvert que de déficits sans coûts. L’intervention massive des États s’est traduite par des dettes publiques supplémentaires équivalentes à 40 % du produit intérieur brut (PIB) pour les nations développées, désormais confrontées au problème de leur remboursement sur fond de déclin économique, de croissance molle et de chômage. Les banques centrales sont en passe d’être rattrapées à leur tour. Elles ont en effet renfloué les banques avec les États, puis elles ont renfloué les États. Leur rôle