Debarcaderes
Jules Supervielle.
Introduction :
Né en Uruguay dans une famille fortunée, Supervielle a consacré une part importante de son oeuvre au thème du voyage. C’est le cas du recueil évocateur Débarcadères dont nous étudions un poème intitulé La Sphère.
Ce n’est plus Supervielle qui voyage mais son coeur, nous nous demanderons donc comment le poète à recréé par des mots l’ivresse du voyage.
Pour cela, nous constaterons d’abord le caractère lyrique du poème, puis nous étudierons ensuite le thème du voyage et enfin nous verrons que ce voyage en imagination permet à Supervielle toutes les audaces.
I). Un texte lyrique.
« Je, mon coeur » (v. 3, 14) sont des mots intimes.
On peut appercevoir tout au long du texte des sentiments joyeux aux vers 3, 4, 5, 8, 11, 13.
Il a retrouvé ces sentiments grace à la mémoire, comme aux vers 1 et 2. Ou encore lorsqu’il dit « je narre » au vers 10 et « mon coeur découvre en soir » au vers 14
II). Des émigrants souvenirs.
Le champ lexical dominant est celui du voyage en lien avec le titre du recueil et celui du poème : voir les verbes et les lieux visités, il est allé partout ( cf le titre du poème).
Le voyage se déroule sous la figure de l’amplification notamment avec le départ dans le premier paragraphe, puis dans les deux suivants, il parle de l’Europe et enfin dans le dernier, il parle du monde entier ce qui justifie le titre du poème.
III). Des audaces d’écriture.
La régularité des strophes, du mètre et des rimes s’accorde avec le caractère géométrique du mot la sphère. En revanche, de nombreuses trouvailles poétiques très modernes indiquent qu’il s’agit d’un voyage en imagination où la terre personnifiér apparaît comme la maîtresse complice du poète.
Les nombreuse trouvailles poétiques sont :
- hypallages : terre tourneuse, émigrants souvenirs, attaches peureuses, le neigeux leurre.
- métaphores : les gazons de mes jours, mes pieds de velours, un écheveau d’horizons.
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