Povoir legitime
Il faut s’interroger sur la définition du pouvoir légitime, c’est admettre que les pouvoirs ne sont pas légitimes, il faut donc s’engager dans la voie d’un examen critique, où les réalités de fait confrontées à la norme qu’elles prétendent réaliser, se trouvent problématisées. Une telle démarche oblige à une distinction entre légalité et légitimité, de même qu’elle incite à démarquer les fausses légitimités qui servant souvent de ouverture idéologique à la tyrannie. Mais, il ne faut pas omettre du point de vue de la question à traiter d’envisager une « authentique légitimité », ici c’est la détermination des critères de choix de la norme de référence qui constitue le problème majeur. Pour échapper à la fausse légitimité, il faut concevoir la norme comme indépendante des rapports qu’elle règle en particulier de l’exercice du pouvoir. Cela suppose qu’elle lui est antérieure ou du moins qu’elle est susceptible en tant que principe de référence, de le contredire, de le modérer, de l’entraver. Un pouvoir qui se dit légitime doit admettre comme l’affirme Rousseau dans le contrat social, le droit de révolte et ce au nom même de la norme qu’il prétend incarner.
En fait il nous faut reconnaître que la formulation de la question suppose la possibilité