Exemple : De Beers, le cartel du diamant 1930-2000 • Central Selling Organization formée en 1930 pour réduire les fluctuations du prix des diamants. Le CSO est dirigée par la firme sud-africaine De Beers, qui représente à elle-seule plus d’un cinquième de la production mondiale. • Cette domination a permis la stabilité du cartel et le maintien des prix pendant plus de 60 ans. Ce contrôle s’exerce par des stocks très importants (évalués en 2000 à 5,2 milliards $) • Menace au milieu des années 1990 : concurrence accrue hors cartel (nouvelles mines australiennes, écoulement des stocks américains, ventes russes). Le maintien de la discipline au sein du cartel devient de plus en plus difficile et coûteux. Le niveau de stocks hors-marché très élevé pèse sur la profitabilité de De Beers alors que les ventes augmentent fortement. • Accord de stabilisation en 1996 : De Beers accepte d’écouler au moins 50% de la production russe et la Russie s’engage à ne pas exporter plus de 5% de ses nouvelles productions. • 2000 De Beers annonce officiellement la fin du cartel et présente sa nouvelle stratégie de fournisseur « privilégié » plutôt que dominant. Logiquement, ce choix s‘ accompagne d’une réduction par deux de son stock de diamants accumulés. Parallèlement, De Beers prévoit d’accroître ses dépenses de publicité et incite les autres producteurs à faire de même (externalités positives).
Les ventes de De Beers ont atteint un record en 1999, avec 5,24 milliards de dollars, soit une hausse de 57 % par rapport à 1998. Le géant sud-africain a ainsi franchi pour la première fois le seuil psychologique des 5 milliards de dollars. Leader mondial du diamant avec 40% des parts de marché, la société souhaite changer de stratégie commerciale.
Dominant le marché depuis plus de soixante-dix