Dans quelle mesure peut-on rire seul ?
A qui n’est-il jamais arrivé de rire seul, en repensant à un souvenir drôle, en assistant à une situation ridicule dans laquelle se trouve quelqu’un, ou encore en regardant le one-man-show d’un célèbre humoriste ? Rire est un réflexe, difficilement contrôlable. Rire seul peut paraître ridicule, le rieur solitaire peut se sentir très mal à l’aise de rire seul à propos de quelque chose que les autres ne comprennent pas. Mais dès qu’on rit ouvertement, même seul, libère de tout sentiment de malaise, de ridicule, de gêne. Après avoir bien rit, c’est un sentiment de bien-être qui nous enveloppe, qui se transformera en bon souvenir.
Mais rire seul reste une tâche difficile, pour deux raisons principales : la première, le sentiment de malaise dont nous avons parlé plus haut. La deuxième, la plus importante, c’est qu’on ne rit pratiquement jamais aussi franchement qu’avec des compagnons. L’expression « ton rire est plus drôle que la blague » prend tout son sens ici : en effet on peut rire d’une blague que l’on soit seul ou accompagné. Mais le rire de l’autre, connu pour être communicatif, entraîne un rire encore plus fort, encore plus intense, encore moins contrôlable… L’exemple le plus flagrant est qu’il est impossible d’attraper ce qu’on appelle le fou-rire en étant seul.
Pour conclure, je pense effectivement que, bien qu’a petite