Critique sur le film samia
3°4
Samia est le portait d’une jeune magrébine qui vit dans un quartier de Marseille. Sa famille, très pratiquante lui impose des règles strictes et applique au pied de la lettre leur religion. Elle, s’oppose à ces coutumes et à ces croyances. Elle et ses sœurs survivent et grandissent dans cette société masculine. Elles rêvent d’une vie différente comme les occidentaux, et y parviennent au fur et à mesure des scènes. Samia sort et s’amuse avec ses amies, danse, flirte … Tous cela est inadmissible et inconcevable pour ses parents, mais surtout pour son frère qui depuis la maladie du père doit gérer la famille.
Dès la première scène, dans une salle de classe, on repère le tempérament rebelle et quel que peut insolant de l’adolescente (jouée par une actrice non professionnelle). La conseillère lui propose de devenir « employée de collectivité », la jeune fille comprend qu’il s’agit là d’être femmes de ménage et déclare « Chez nous aussi, on est une collectivité. J’ai pas besoin de passer un CAP pour faire le ménage !» On voit en effet durant le film les filles de la maison faire le ménage, les carreaux, ranger la chambre des frères, les servir, et ceux ci, qui ne participent à aucune tâche de la maison, passent leur temps à critiquer. Les femmes sont traitées inférieurement et Samia n’en peut plus de vivre cette tyrannie. Ses deux grandes sœurs ont compris que le seul moyen d’arrêter cela est de partir et se sont enfuies, soit pour les études soit pour simplement vivre ailleurs et libres. Samia, elle, décide de faire face, de mener un combat contre son frère et les règles trop striques qu’il lui impose. Au péril de sa liberté, elle apprend à garder la tête haute devant son frère même quand il la frappe ou lorsqu’il frappe ses sœurs : elle les défend, les protège en quelque sorte. Mais elle reste fragile et Philippe Faucon (le réalisateur) le représente très bien dans cet univers viril et assez malsain (comme la séance chez le