Emmanuelle Laborit est née sourde, en France. Dans le livre Ses souvenirs des 7 premières années de sa vie ne sont pas chronologiques. Il n’y a que des anecdotes, des flashs, car elle ne comprenait pas le monde qu’il entourait. Ses parents ne comprennent pas pourquoi, à l’âge de trois ans, elle ne parle pas
Ils décident donc d’emmener la petite Emmanuelle chez un spécialiste qui décèle immédiatement la surdité de la petite fille. Ses parents ne veulent pas y croire mais doivent se rendre à l’évidence Sa mère va alors créer une véritable relation d’intimité avec sa fille contrairement au père, qui garde une distance. Avec un orthophoniste, elle apprenait à oraliser.
Mais à 7 ans, son père l’emmena dans un centre à Vincennes pour lui apprendre la langue des signes.
A 13 ans, elle va entrer à l’école pour sourds au cours Morvan mais là il fallait absolument oraliser. Les signes étaient interdits. C’est à ce moment, qu’elle commença sa lutte pour que les signes soient autorisés mais rien n’y fait. Le langage des signes étant toujours considéré comme une sous langue. Entre 13 et 16ans, Emmanuelle est dans une période de révolte . Elle teste ainsi les limites qui lui sont imposées et veut devenir indépendante. Elle sort et se révolte contre l’ostracisme social dont sont frappés les sourds. Et c’est Pendant cette période de désarrois que va naître sa petite sœur qui deviendra une de ses meilleures confidentes. C’est le moment aussi où ses parents vont divorcer.
Quelque temps après, Emmanuelle se reprend en main et passe son bac. Elle le réussira. L’année après, après un première échec. Pendant ses examens un réalisateur – acteur va lui proposer de jouer dans une pièce de théâtre « Les enfants du silence. » Elle accepte avec joie.
En 1993, Emmanuelle reçoit un Molière pour la révélation théâtrale. Ce fut une grande victoire car elle a prouvé au monde qu’une sourde était