A country of light (traduction)
En 1977, La sœur ainée d’Insook était déjà en Amérique depuis cinq ans, et Insook venait pour l’aider à s’occuper de ses enfants.
« Je ne savais pas à quoi m’attendre. J’étais ouverte à tout, totalement vulnérable. »
« Que voulait dire ‘Amérique’ ? »
« L’Amérique ? C’était un endroit dans les romans que j’avais lu, et dans les films que j’avais vu… C’était Scarlett O’Hara et Autant on emporte le vent. J’allais vivre à Tara et rencontrer Rhett Butler, j’imagine… »
Le voyage lui-même était excitant. Insook était assise près du hublot ; mépriser les nuages représentait comme la vie devait être.
« J’étais sur le point d’éclater d’excitement. J’étais complètement épuisée, mais pendant un moment je ne pouvais pas dormir pour ne rien rater. »
Le soleil était déjà couché quand l’avion approcha les cotes. Le ciel était dégagé, et la première impression d’Insook sur l’Amérique fut une ville lumineuse.
« Comme des diamants. Des milliers et des milliers de diamants. Je n’arrivais pas à y croire – que les gens pussent se permettre d’utiliser autant d’électricité ! Nous devions économiser l’électricité en Corée. Je savais que l’Amérique était un pays riche, mais pas à ce point, pour gaspiller une chose aussi précieuse que l’électricité… Je n’avais jamais rêvé d’autant de lumières allumées à la fois. »
L’avion atterrit à l’aéroport de Seattle, et il n’était pas plus de deux heures du matin quand Insook prit possession de sa green card, son ticket pour devenir une Américaine. Hors du hall, elle repéra sa sœur qui l’attendait, mais sa sœur, elle, ne la reconnu pas.
« J’avais seulement quinze ans quand elle partit – encore une enfant. J’avais vingt ans maintenant, j’avais grandi. Je devais la convaincre que c’était moi… »
Les maigres bagages d’Insook furent mis à l’intérieur de la voiture familiale, et ils se dirigèrent vers les banlieues.
« Ces énormes et larges routes, et ces énormes enseignes lumineuses… Cela me faisait sentir