Nouvelle littéraire - on a tué ma mère
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Il y a quelques jours de cela, j’ai quitté le nid familial. Depuis que mon père est décédé, ma mère est devenue toxicomane. Elle se nourrit de drogue et de bière et s’abreuve de rhum et de vodka. Épuisé de supporter ses multiples sautes d'humeur, de la voir se détériorer de jour en jour et de faire d’interminables corvées, j’ai décidé d’aller vivre dans cette église désaffectée avec les fugueurs et les rebelles du quartier. À mesure que les jours passaient, je me sentais de plus en plus coupable de l’avoir laissée seule dans sa détresse. Je décidai alors de lui rendre visite. En arrivant à mon ancienne demeure, je ne fus point surpris de la retrouver étendue sur le plancher une bouteille à la main. Par contre, je fus douloureusement étonné lorsque je vis une titanesque flaque de sang imbibant le plancher de la maison. Ce qui m’acheva fut de voir le couteau de cuisine bien implanté dans sa poitrine. Qui pouvait autant en vouloir à une femme qui ne donne aucun signe de vie au reste de la population? J’étais complètement désemparé.
Pendant quelques minutes, j’ai attendu les policiers. Ils m’ont demandé des informations sur le meurtre, mais je n’étais au courant de rien. Le tueur n’avait laissé aucune trace. Il n’y avait même aucune empreinte digitale sur le manche du couteau. Maintenant nouvel orphelin sans adresse ni identité, je n’avais plus qu’une mission; trouver et exterminer l’assassin de ma mère. J’ai fouillé la maison de fond en comble, mais je n’y ai rien trouvé. Aucun indice, aucune trace, rien n’a été laissé au dépourvu. L’assassinat avait été fait avec minutie et professionnalisme. Après quelques heures de recherches qui se vouèrent inutiles, je retournai à l’église. Je fis une tournée à travers les résidents pour essayer de récolter des informations, mais ce fut tout aussi bénéfique que la recherche. Tous les habitants étaient incohérents dans leurs propos, mais ce n’était que l’habitude.
Lorsque je me rendis à mon lit, je découvris un des