Crise financière en greece
ArgumentAire Le gouvernement grec a annoncé un plan de rigueur qui prévoit notamment de baisser le déficit public à 8,7% en 2010 avant de le ramener dans les limites du pacte de stabilité, à 2,8% en 2012. A l’issue du conseil européen de jeudi 11 février, les chefs d’Etats et de gouvernements ont annoncés leur volonté de venir en aide à la Grèce. Néanmoins aucun dispositif concret n’a été annoncé. Au cours du weekend, les réticences de certains hommes politiques allemands (dont des membres de la coalition au pouvoir) à un plan d’aide pour la Grèce se sont exprimées. Le gouvernement grec vient d’affirmer son refus de mettre en place un plan de rigueur plus stricte avant les premiers résultats de mars.
Remarques liminaires Qu’est-ce qu’une crise de la dette souveraine ?
Deux formes et/ou étapes : 1. Une augmentation des taux de refinancement d’un Etat. En conséquence le poids de la dette s’alourdit (la soutenabilité de l’endettement diminue). C’est la situation de la Grèce aujourd’hui. 2. Le refus de prêt des marchés financiers à un Etat. L’Etat ne peut alors plus honorer ses échéances et financer. L’Etat est alors insolvable. En théorie un Etat ne peut faire faillite : la dette contractée se reporte sur les générations suivantes (continuité de l’Etat) et il dispose de l’arme fiscale pour lever les fonds. Néanmoins, lorsque les marchés financiers doutent des perspectives économiques ou de la soutenabilité de la dette et donc des capacités de remboursement d’un Etat, celui-ci peut faire face à une crise de la dette. Pire, un emballement de la dette (dû notamment à une augmentation des taux de refinancement, situation 1) peut mener la l’insolvabilité (situation 2). Toutefois, il n’y eu que deux faillites d’Etats dans l’Histoire : la France des assignats en 1793, la Russie de 1917.
Pourquoi la crise grecque ?
Le terreau : difficultés économique et perte de crédibilité.
1. Le gouvernement grec souffre d’une érosion de