Cours de médiation
Echanges culturels qui ont lieu entre ces deux mondes différents
Longtemps après les croisades, il y a toujours des « idées » de croisade qui subsistent.
Sur le fond : racinien mais délocalisé
Personnages, costumes, hiérarchie qui changent
Il s'agit d'une utilisation d'un fond afin d'y apposer une forme racinienne. En gros, il délocalise sa tragédie classique en utilisant les sujets habituels (amour impossible, pouvoir).
Enfin et pour terminer nous ferons une dernière constatation : malgré les insuffisances qui tiennent l’époque, en ce qui concerne la connaissance de l’Orient, Il n’est pas interdit de se demander quel est, parmi les écrivains que nous avons étudiés, celui qui en a donné l’image la plus fidèle. La réponse n’est pas douteuse : C’est Racine. Nous parlions tout à l’heure du dosage subtil des différents éléments de sa tragédie.-Nous avons vu d’autre part dans notre examen de Bajazet que si Racine avait, selon l’expression de P. Martino "anobli et francisé ses personnages ", il n’en a pas moins en même temps attaché la plus grande importance à la vraisemblance morale, à ce qu’on pourrait appeler la couleur locale psychologique ; et nous avons démontré texte en mains, qu’il a tiré le plus heureux parti des renseignements que lui avait fournis M. de Nantouillet, que pas un seul instant il n’oublie que son drame est un drame du Sérail. Quant aux personnages, n’a-t-il pas créé la figure inoubliable du vieil Achomat, "nourri dans le sérail", rompu à toutes les intrigues, méprisant Tes femmes et l’amour, et dont les rapports complexes avec son sultan - d’hier ou de demain - sont si finement marqués ? En vérité, ce grand vizir semble sorti tout vivant de l’histoire turque, et on ne sait ce qui doit l’emporter le plus, de la surprise ou de l’admiration, quand on constate que ce personnage est précisément un de ceux qui sont de l’invention de Racine : Dans la nouvelle de Segrais, et sans