corpus dimension tragique
Le corpus est composé de trois textes, Horace de Corneille (époque moderne)p, Médée de Sénèque (antiquité) et Phèdre de Racine (époque moderne). Nous allons les comparer pour faire ressortir leur dimension tragique. Dans les trois textes du corpus l’héroïne se trouve dans une situation conflictuelle. Ainsi dans le texte de Corneille, Horace frère de Camille a tué son fiancé pour la patrie, Médée, quant à elle veut se venger de la trahison de Jason en tuant ses propres enfants. Enfin Phèdre aime Hippolyte son beau-fils. La dimension tragique de ces héroïnes apparait également dans leur caractère. Camille ressent une tristesse indescriptible qui se transforme ensuite en haine et en désir de vengeance. Médée est elle aussi envahie par la haine, la souffrance, est si désespérée qu’elle en perd la raison jusqu’à en devenir folle. Phèdre éprouve une passion amoureuse du désespoir et de la honte. La dimension tragique de ces héroïnes apparait enfin dans leurs langages, pour Camille on le remarque au vers 15 lorsqu’elle utilise une lamentation « Je l’adorais vivant, je le pleure mort » ainsi que l'anaphore « Rome (…) » aux vers 34 à 37, elle ira jusqu'à faire une imprécation aux vers 46 et 47 « Que le courroux du ciel allumé par mes vœux fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux ! ». Médée pose des questions rhétoriques aux vers 14 « Où donc t’élances-tu, ma colère ? », vers 15 « Quels traits diriges-tu contre ton ennemi perfide ? », vers 23 et 24 « Moi répandre le sang de mes enfants, de ma propre descendance ? » aussi l’anaphore « Heureuse (…) » du vers 10 à 13. Enfin, Phèdre utilise des questions rhétoriques aux vers 21 « De quoi m’ont profité mes inutiles soins ? », aux vers 28 « Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ? » ainsi qu’une métaphore au vers