Synthèse bergson, merleau-ponty, toll et henre
Le temps est une notion si quotidienne qu'on croit savoir ce qu'elle cache. Pourtant, sa nature intime reste un mystère, même pour les physiciens. Henri Bergson, Maurice Merleau-Ponty, Eckhart Tolle et Michel Henri ont exprimé ce que représentait le temps, ou plus précisément le présent, à leurs yeux. Mais chaque définition ne peux être que subjective. Il faut dès lors les comparer pour essayer d’obtenir une définition plus probable de ce qu’est le Présent.
1) Le présent (ce qu’a dit chaque auteur.)
Dans son œuvre, Matière et Mémoires (1896), Henri Bergson définit le présent comme la marque concrète, acceptée par la conscience de la réalité présente. Plus précisément, Bergson le rattache au passé et à l’avenir afin montrer que le présent est un mélange de ces deux éléments dont il possède et mêle les marques propres.
« Le passé immédiat, en tant que perçu, est, comme nous verrons, sensation, puisque toute sensation traduit une très longue succession d'ébranlements élémentaires ; et l'avenir immédiat, en tant que se déterminant, est action ou mouvement. »
Il veut, en effet, mettre ici en évidence l’essence à double caractères du présent : le « sensori-moteur ».
Dans Phénoménologie de la perception(1945), Maurice Merleau-Ponty utilise une série de métaphores pour illustrer la permanence du temps ainsi que pour le définir.
La fuite du temps « Ô temps! suspends ton vol; et vous, heures propices
Suspendez votre cours !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons! »
Le Lac - Alphonse de Lamartine
En effet, comme Alphonse de Lamartine, Maurice Merleau –Ponty compare le temps à une rivière. Cette métaphore de la rivière appelle, cependant, à une critique : L’Homme a son passé derrière lui et le futur devant lui alors que pour la rivière, la source représente l’eau à venir et la mer l’eau passée.
Il faudrait alors transformer notre position dans cette métaphore en passant de point