« Cornes-au-cul ! vive le père ubu ! »
Il y a aussi l’œuvre que nous allons étudier, celle qui va naître de nos voix et de nos corps. L’œuvre d’un jeune homme du XIX e siècle, de notre âge, à l’époque, qui s’inspira d’un professeur qui lui semblait enfermer toute l’absurdité du monde. Ainsi naît Père Ubu. Être lâche, naïf, et bête. Il est le synonyme de l’absurde humain. Cruel, sot, et égoïste. S’appropriant les victoires des autres, sans se soucier du sors de chacun. C’est l’enfant qui a une soif extrême de vouloir toujours tout. Caricature du tyran qui veut l’unique pouvoir. Avare, goinfre et gras de parole. Manipulé par sa femme : Mère Ubu. Proche cousine de Lady Macbeth, qui pousse son mari à tuer le roi afin de lui prendre place et, elle, de se faire reine. Voilà l’intrigue de la scène première, qui m’a été confiée.
Revenant sur Macbeth, la pièce maudite : Ubu roi a de nombreuses similitudes avec la tragédie de Shakespeare. Macbeth et Ubu sont tous deux aux ordres du roi [ « (…) On le serait à moins : capitaine de dragons, officier de confiance du roi Venceslas, décoré de l’ordre de l’Aigle rouge de Pologne et ancien roi d’Aragon, que voulez-vous de mieux ? » acte premier, scène première, Ubu roi ], ils le tuent, enivrés par