Corneil
Pierre Corneille est né à Rouen le 6 juin 1606. Il est fils de magistrats. Il fait de brillantes études au Collège des Jésuites de Rouen, puis, diplômé de droit, devient avocat stagiaire en 1624 au parlement de Rouen. En 1628, son père lui achète deux offices d’avocat.
Il écrit sa première comédie, Mélite ou les fausses lettres, en 1629. Elle est jouée à Paris en 1630 et est couronnée de succès. Le genre était alors jugé secondaire. Corneille contribua beaucoup à le réhabiliter. Entre 1630 et 1633, il écrit de nouvelles comédies sentimentales et morales : Clitandre ou l'Innocence délivrée, La Veuve ou le Traître trahi, La Galerie du Palais ou l'Amie rivale, La Suivante, La Place Royale ou l'Amoureux extravagant.
En 1635, Corneille aborde la tragédie, avec Médée, dont il emprunte le sujet à Sénèque. Cette comédie connaît un succès suffisant pour décider Corneille, qui n'a alors que 23 ans, à entreprendre une carrière théâtrale. Alors qu'on reproche alors au genre comique ses outrances et sa vulgarité, Corneille réussit à emprunter une voie qui refuse le grotesque pour privilégier la peinture des caractères et des mœurs
En 1636, A cette époque Corneille fait partie avec Boisrobert, Colletet, L'Estoile et Rotrou des auteurs protégés par le cardinal de Richelieu. Ce dernier fait appel à ces «cinq auteurs» pour rédiger tragédies et comédies sur des canevas imaginés par lui. Ainsi sont composées La Comédie des Tuileries et L'Aveugle de Smyrne.
Corneille s’impose avec Le Cid en janvier 1637. Il rencontre un grand succès public mais doit affronter la jalousie de plusieurs auteurs dramatiques. Ses ennemis lui reprochent de ne pas respecter tout ce qui constitue l'idéal classique au théâtre, notamment les règles de la vraisemblance et de la bienséance, celle des trois unités, ainsi que celle qui préconise la séparation distincte des tons et des genres. Scudéry, n’hésite pas à affirmer que tout est mauvais dans cette pièce. Richelieu