Médée
Lecture Analytique de l'extrait de Médée
Pierre Corneille est né à Rouen le 6 juin 1606 dans une famille bourgeoise. Il fait de brillantes études au collège des Jésuites de Rouen et devient avocat en 1624. Après le succès de sa première pièce, Mélite, une comédie jouée à paris en 1629, il remporte un triomphe avec Le Cid ( janvier 1637) . Il est élue à l'académie française en 1647. Il connaît son premier échec avec la tragédie Pertharite ( 1651 ) et s'éloigne de sa passion du théâtre. Il se consacre alors à la traduction en vers français de L'imitation de Jésus-Christ. Corneille reprend la plume et connaît un dernier succès avec Œdipe ( janvier 1659 ). Les pièces qui suivent sont globalement mal reçues et poussent Corneille à se retirer du théâtre en 1674. Il meurt 10 ans plus tard , à Paris, le 1er octobre 1684. Nous allons nous intéresser à sa première tragédie : Médée. Le passage qui nous allons étudier est l'acte I, scène 4. En effet ce texte est un monologue écrit en alexandrin qui révèle son désir de vengeance. Le monologue de Médée révèle-t-il seulement son désir démesuré de vengeance ? Pour répondre à cette problématique, nous étudierons le sujet par le biais de deux axes puis, nous finirons par une conclusion.
I- Le monologue de Médée révèle son désir démesuré de vengeance.
Dès la première lecture nous comprenons que Médée a ce désir de vengeance, qu'elle est en colère contre Jason. En effet le champ lexicale de la colère nous permet d'identifier sa haine, Médée emploie les mots suivants : « haine ( v.35 ) », « Mégère ( v.9) », « rage ( v.31 ) », « courroux ( v.11 ) ». On y retrouve également le champ lexical du crime, notamment lorsque elle dit : « sanglant ( v.37 ), « meurtres ( v.37 ) ou bien « carnage ( v.37 ) ». Son désir de vengeance est accentué par le son « p » à partir du vers 12 jusqu'au vers 18, cela nous montre en quelque sorte la violence de sa parole, le fait d'appuyer sur la lettre « p » donnerai du