Contexte et enjeux du tourisme
Le tourisme constitue une source majeure de revenu et d’emploi pour le Maroc. Ce secteur em-ploie 540.000 personnes, soit 4,5 pour cent du total du marché du travail et génère plus de 15 pour cent des devises étrangères, juste après les transferts des Marocains résidant à l’étranger.
Situé dans l’unique carrefour entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, le Maroc attire plus de 5,5 millions de visiteurs par an1. Il traîne toutefois loin derrière les pays concurrents, se classant 9e sur les 10 principales destinations touristiques du bas¬sin méditerranéen.
Cela est largement dû à l’absence de diversification du « produit » touristique. Le Maroc offre deux principales expériences de voyage : séjours balnéaires dans des lieux comme Agadir ou circuits des ci¬tés impériales de Fès, Marrakech, Meknès et Rabat. Malgré qu’elles continuent à attirer les visiteurs, ces destinations touristiques tra¬ditionnelles font face aujourd’hui à une concurrence croissante des autres destinations dans la région.
LA RÉPONSE DU MAROC À LA CONCURRENCE DU SECTEUR TOURISTIQUE
Reconnaissant le besoin d’amé¬liorer son positionnement, le gouvernement marocain a présenté officiellement en 2002 le Plan Azur, une stratégie nationale de tourisme visant à attirer 10 millions de visiteurs en 2010. Son premier objectif est de développer le nombre de stations balnéaires, avec des investissements connexes dans des terrains de golf, casinos et autres infrastructures.
A côté du touriste convention¬nel, le Maroc est cependant bien placé pour attirer un plus grand nombre de visiteurs intéressés par l’écotourisme, l’aventure et le voyage éducatif. Au total, ce type de touristes constituerait environ un tiers du marché touristique international.
Les tour opérateurs exploitent déjà l’intérêt croissant des expé¬riences de voyage alternatif. De nombreuses agences offrent des circuits de randonnées, surtout dans le Haut-Atlas central et Oriental, mais aussi dans l’Anti Atlas