Conséquences de la crise financiere sur le maroc
Rappelons d'abord qu'il y a deux crises : la crise des pauvres qui n'arrivent plus à rembourser leur crédit : n'a aucune conséquence sur le Maroc pour la simple raison que les banques marocaines ne prêtent qu'aux riches et que la majorité des transactions dans l’immobilier se font en liquide.
Ces dernières années, un effort a été consenti par certaines banques en matière de crédit hypothécaire dans le cadre de la commercialisation des logements dits économiques.
Leur montant a connu une forte augmentation, mais leur part dans le marché immobilier est encore trop modeste. Le crédit aux particuliers demeure trop compliqué, trop cher, les exigences bancaires sont trop lourdes et seule une minorité jouissant d’un revenu stable et régulier peut en bénéficier (fonctionnaires, cadres de grandes entreprises…).
Il y a aussi la crise de liquidités et de crédit qui touche toutes les banques et dans ce cas certains secteurs de l'économie marocaine seront affectés en fonction de leurs degrés d'exposition ou ouverture et de leur dépendance par rapport au marché financier international. L'Europe est le premier client et premier fournisseur du Maroc et la récession en Europe affectera sûrement l'économie marocaine.
Par ailleurs, le système bancaire marocain est composé de banques à capitaux majoritairement marocains (BMCE, BCP, Attijariwafa Bank) qui contrôlent 70% du marché bancaire marocain, et des banques à capitaux majoritairement étrangers (SGMB,
Crédit du Maroc, BMCI ) qui partagent les 30% du marché bancaire marocain.
Rappelons que BNP Paribas détient 63% du capital de la BMCI, la Société générale contrôle avec 51% du capital la SGMB et le Crédit lyonnais est majoritaire dans le Crédit du Maroc avec 52% du capital.
Or selon la presse financière, de nombreuses banques françaises sont touchées par la crise :
La société Générale n'a pas encore digéré la perte de 5 milliards d'euros imputée à
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