Constrainsts on noticing the gap. nonnative speakers’noticing of recasts in ns-nns interaction
Résumé.
La recherche s’intéresse aux contraintes qui pèsent sur la prise en compte de la reformulation et à la mesure de celle-ci. Selon l’hypothèse de la prise en compte de Schmidt (Schmidt 1990,1993,1998,2000), seuls les éléments pris en compte par l’apprenant peuvent être traités. La prise en compte d’une forme par l’apprenant est facilitée lors d’une interaction grâce à la rétroaction de l’interlocuteur natif qui permet à l’apprenant de prendre conscience de l’écart entre l’input reçu et son interlangue (Gass et Varonis, 1994). Cette rétroaction peut prendre la forme d’une reformulation (un locuteur natif reprend une phrase agrammaticale de l’apprenant et la corrige tout en en conservant le sens). Dans un contexte d’interaction entre un locuteur non-natif et un locuteur natif, Philp appréhende donc les contraintes qui pèsent sur la prise en compte de la reformulation et jusqu’à quel point les apprenants peuvent remarquer les reformulations de leurs phrases par des locuteurs natifs. La chercheuse isole 3 variables indépendantes pouvant affecter la prise en compte de la reformulation : le niveau de l’apprenant, la longueur des reformulations et le nombre de changements effectués dans la reformulation. Le rappel est utilisé pour mesurer la prise en compte, dans la lignée des travaux de la psychologie cognitive et notamment du modèle de Baddeley et Hitch (1974), selon lequel l’information prise en compte et gardée dans la mémoire de travail est disponible pour le rappel. Ainsi, lors d’une interaction orale, le locuteur non-natif doit rappeler les phrases après le locuteur natif. Les données ont été recueillies à partir de tâches de communication orale effectuées par 33 apprenants d’anglais langue seconde, en dyade avec 3 locuteurs natifs. La forme ciblée était la formation des questions.