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A. Agriculture et réforme agraire au Brésil :
Selon la FAO (Food and Agriculture Organisation), le Brésil est l’une des premières puissances agricoles mondiales (1er pour la fruiticulture, 1er producteur de canne à sucre : 18,8 millions de tonnes en 1997-98 ; 1er producteur de café : 1,44 million de tonnes en 1997-98; 2ème producteur de bananes : 882 000 tonnes en 1997...). Une des caractéristiques qui le différencie des autres pays en développement est l’importance, dans son rendement agricole, des ventes de produits déjà transformés. Ceci résulte des orientations politiques prises par les différents gouvernements depuis la 2nde guerre mondiale : On pensait alors que les exportations de produits agricoles permettraient de financer l’industrialisation du pays. Ainsi le modèle agricole développé fut celui des grandes exploitations modernes : les “latifundios”. Aujourd’hui, le Brésil est connu dans le monde entier pour ses jus d’orange, son sucre, son café ainsi que sa production de soja. Si cette dernière était déjà très prisée en Europe dans le domaine de la nutrition animale, elle est actuellement très encouragée par l’ouverture d’un marché occidental d’aliments sans OGM (Organismes Génétiquement Modifiés).
La principale conséquence de la politique agricole vouée à l’exportation fut la stagnation des cultures de base comme le riz, les haricots, le manioc… Ceci, ajouté à l’intense progression démographique, a durement affecté la quantité de nourriture disponible par habitant. Une étude officielle de 1995 indique que 32 des 150 millions d’habitants que comptait le pays, souffraient chaque jour de la faim.
Le monde rural est également au centre d’importants conflits sociaux :
La répartition des terres : Dans les campagnes, une minorité de grands propriétaires sous-exploitent des immensités foncières tandis qu’une large majorité de paysans « sans