Taxi Driver
1. les moyens de modalisation mis en œuvre par l’auteur;
2. le réseau de cohésion de la notion de “faim”;
3. le plan du raisonnement de l’auteur.
L'éditorial de PIERRE-ANTOINE DELHOMMAIS
La fin de la faim
Le Point- Publié le 10/10/2013
Malgré la gravité de la crise actuelle, le fléau de la faim n'est pas revenu. Merci la mondialisation.
"Sur les grand-routes, les gens erraient comme des fourmis à la recherche de travail, de pain", écrit John Steinbeck dans Les raisins de la colère. La Grande Dépression des années 30, c'est d'abord cette image de l'exode de millions d'Américains affamés et dévorant, pour les plus chanceux, d'infectes galettes de maïs trempées dans une sauce au lard. Le krach boursier de 1929 vida le portefeuille des riches, mais surtout les estomacs des pauvres, avec tous les problèmes de carences et de maladies qui en découlent. Bizarrement, il n'existe pas d'estimation officielle du nombre de décès, directs ou indirects, que provoqua cette sous-alimentation. Le chiffrage fait même encore aujourd'hui polémique aux États-Unis. Certains disent zéro mort, d'autres avancent plusieurs millions. De façon fiable, mais très parcellaire, on sait seulement que les hôpitaux new-yorkais enregistrèrent en 1931 20 personnes " mortes de faim " et 110 en 1934.
La bonne nouvelle, il en faut bien une de temps en temps, est que, malgré la gravité de la crise actuelle, le fléau de la faim n'est pas revenu. Selon les chiffres que vient de publier la FAO, l'agence de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture, le nombre de personnes mal nourries a certes légèrement augmenté dans les pays développés (de 13,6 millions pour la période 2005-2007 à 15,7 millions pour la période 2011-2013), mais il a en revanche continué de reculer dans des proportions considérables dans les pays en développement : 892,9 millions de personnes y souffraient de la faim juste avant la faillite de Lehman Brothers (16,7 % de la population), elles ne sont plus aujourd'hui que