Compte rendu de "la poétique" d'aristote
Celle-ci utilise parfois le mode de la violence – exclamation, apostrophe, insulte, invective, ironie, etc. – dans le but d’effectuer un grand balayage sur tout ce qui de près ou de loin compose avec la mort : les clôtures réelles ou symboliques, les refuges et les temples (I, 3) ; l’ascétisme des sens et la vénération du savoir (II, 2) ; l’attirance pour le Sud américain où surgit une fois encore la nostalgie de l’enfance sur les îles (II, 3-5) ; la mémoire personnelle avec ses deuils et ses tristesses (III, 5) ; le culte de la civilisation occidentale avec ses cultes bourgeois et ses sagesses économes (IV, 5).
Ils sont étonnants ces moments du poème où, avec la soudaineté des fins de cyclone, le vacarme laisse la place au bruissement et, dans le silence et le calme revenus, le poète connaît la joie de faire corps avec un monde nouveau, débarrassé de ses germes de mort :
L’incipit d’un poème persien est un des moments les plus originaux, mais aussi les plus difficiles, de la poésie de Saint- John Perse. Il fait allusion à une histoire antérieure, celle de la gestation intime du poème dont l’essentiel reste caché au lecteur. Difficile et pourtant important, si l’on en juge d’après les brouillons des poèmes et d’après la demande, répétée avec insistance auprès des éditeurs, que l’on choisisse des caractères spécifiques : la grande romaine pour distinguer les premiers mots du corpus central écrit en italique et l’« enluminure » pour détacher, à la manière des manuscrits médiévaux, la première lettre.
Si ce moment est important et