Emile rousseau
Jean-Jacques Rousseau publie en 1762, Emile ou de l’éducation. Il imagine une sorte d’utopie romanesque ou un roman pédagogique où il aborde le thème de l’éducation. Il rattache l’Emile à sa contestation de la civilisation. Il fait élever l’enfant, Emile selon « l’ordre naturel » en vue de « l’état d’homme ». Il initie son esprit à l’étude de la société, aux notions de justice et d’égalité. L’auteur pense qu’il est préférable de l’instruire par « l’expérience d’autrui que par la sienne » de crainte qu’il ne sorte irrémédiablement blesser de ce premier contact avec l’homme.
Aussi semble-t-il pertinent de comprendre comment Rousseau parvient à convaincre ses lecteurs que la société corrompt l’homme qui est naturellement bon afin de faire adopter ses principes pédagogiques.
Dans un premier temps, nous étudierons la pensée critique de Rousseau à l’égard de la société. Dans un deuxième temps, nous analyserons sa conception de l’homme et du bonheur. Enfin, nous nous demanderons quels sont les principes pédagogiques proposés dans ce texte argumentatif.
Tout au long de cet extrait, Jean Jacques Rousseau rattache sa pédagogie à l’ensemble de sa philosophie et à sa diatribe contre la société. Rousseau nous amène à voir une société très inégalitaire, violente qu’il met en parallèle avec « l’ état de nature ». De la ligne 1 à la ligne 5, nous avons un parallélisme ente les deux phrases qui accentue l’effet d’opposition entre « l’état de nature » et « l’état civil » ainsi qu’une anaphore ligne 1 et ligne 3 avec « il y a ». L’auteur accentue l’image négative de la société par l’utilisation d’un champ lexical de la souffrance avec les mots : détruire (ligne 4), opprimer (ligne 5), faible (ligne 5), rompt (ligne 5), sacrifiée (ligne 7), violence (ligne 9), armes (ligne 9), déprave (ligne 29) et pervertit (ligne 29). Mais aussi par l’utilisation d’un vocabulaire ou expressions dévalorisantes : égalité de