Commerce équitable
Quand le Commerce devient équitable
Depuis une trentaine d’années, une poignée d’associations, de magasins, d’entreprises se sont lancé un défi gigantesque : prouver qu’une façon différente de faire du commerce est possible, respectueux de tous les participants aux échanges. Ils ont développé un commerce alternatif qui arrive aujourd’hui à la connaissance du grand public. Ainsi donc, l'idée du commerce équitable n'est pas nouvelle. En 1964, lors d’une séance de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) à Genève, le slogan "Trade but not Aid" (Du Commerce mais pas de l'Assistance - Handel statt Hilfe) est lancé. Sous cette formulation lapidaire, un changement complet d’approche des relations économiques entre les pays riches et les pays pauvres commence à apparaître : le commerce équitable va faire ses premiers pas. Au cours de la conférence suivante en 1968 à New Delhi, les pays en voie de développement ont à nouveau présenté leurs revendications pour un commerce plus équitable - mais sans succès. Cet échec a stimulé quelques groupes néerlandais à chercher des voies alternatives. En avril 1969 fut ouvert à Breukelen la première "Boutique Tiers Monde". L'objectif est de vendre des produits artisanaux du Tiers Monde provenant directement des producteurs (des artisans). L'initiative connut un franc succès, car deux ans plus tard quelques 120 boutiques vendaient des produits du Tiers Monde. En France, c’est l’abbé Pierre qui est à l’origine des premiers échanges équitables avec un pays en voie de développement. Après la partition de l’Inde, le Bengladesh est créé en 1971. La misère des populations qui s’étale dans les media frappe l’opinion publique. L’abbé Pierre propose alors aux communes de France de soutenir les bengladeshis en les aidant à vendre en France les produits artisanaux qu’ils fabriquent. Un réseau d’échange est mis en place. C’est