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Je vous écris cette lettre de mes propres mains, qui ont, par votre manque, apprit l’art de l’écriture. C’est avec un profond soulagement que j’ai reçu la votre. Cette dernière m’a apaisée le cœur, ce cœur meurtri depuis votre départ, touché d’un mal que je ne saurais décrire tellement il est profond. Voyez-vous, c’est tout mon corps, tout mon être, toute mon âme qui vous réclame encore et en vain. Voilà plus d’un an et demie que vous m’avez quitté et que notre séparation me détruit, un peu plus chaque jours, tel un feu ardent. Comment vous décrire ce feu qui me ronge au plus profond de moi ? Il est si puissant, d’une force bien supérieur à l’immensité de l’océan qui nous sépare depuis tout ce temps. Ma tendre Virginie je ne vous ai point oublié, ça m’est totalement impossible, et en fait ici, personne ne le peut. Tout n’aspire qu’à votre présence. Et vous, avez-vous oublié vos chevreaux dont vous preniez tant soin, vos oiseaux qui chantaient en votre présence ou encore notre chien Fidèle? Eux, ils se délaissent de votre si longue absence, ils vous cherchent chaque jour, tournent autour de moi implorant votre présence et me rappelant une nouvelle fois que vous n’êtes plus là. Oh ma chère nos habitations sont bien moins agréables sans vos soins quotidiens et la nourriture est bien moins bonne sans que vos mains y aient touchée. Que le temps est long en votre absence, chaque matin j’espère voir apparaitre au loin les voiles blanches d’un bateau avec à son bord, le plus beau des anges revenu de son long exil. Mais ces bateaux qui arrivent chaque jour, n’apportent pas ce bel ange et n’ont seulement à leur bord que des nouvelles sans intérêts, silencieuses à son propos. Et, ils me font dépérir d’espoir les uns après les autres. Mais je vous attends ma douce. J’essaye de passer le temps et je me plonge dans l’étude du monde à la découverte de se qu’on appel l’histoire et la géographie. Alors que je découvrais un monde ennuyeux et