Commentaire en francais
Le langage mathématique permet de symboliser des phénomènes en les généralisant ; seul est objet de science ce qui peut être traduit mathématiquement.
Bien entendu, on conçoit la fécondité historique des méthodes de quantification en ce qui concerne la connaissance des corps physiques. Comme l’a montré M.Foucault, elles inaugurent la substitution de l’exercice de la comparaison au règne universel de la ressemblance qui caractérise le savoir avant l’époque moderne. Elles accompagnent un changement d’episteme majeur ; M.Foucault désigne à travers cette notion d’épistémé, le regard qu’on porte sur le monde en une époque donnée (aussi bien dans le monde scientifique sue dans le monde quotidien ou dans l’art). Le XVIIème siècle rompt avec cette appréhension des choses à partir de la ressemblance qui la lie à toutes les autres choses ( et qui conditionne le regard aussi bien des savants que des artistes que le monde auotidine, et qui va, insensiblement, être perçu, non plus comme mode de connaissance, mais au contraire comme source d'erreur, d'aveuglement. L'exercice de la comparaison va se substituer à la contemplation des ressemblances, tandis qu'à la mise en rapport analogique se substitue l'analyse : celle-ci repose sur la décomposition des choses à partir de la mesure et de l'ordre. Cette démarche repose sur le privilège accordé à la dimension étendue (spatiale) des êtres de la nature. Considérés à partir de leur structure visible, les êtres peuvent être comparés à partir de quatre variables : la forme des éléments, la quantité des éléments, la manière dont ils se distribuent dans l'espace, enfin la grandeur relative de chacun ; tout le champ du visible est dès lors rapporté à un système de variables. C'est à partir de ces quatre variables qu'on va s'efforcer d'identifier, c'est-à-dire de mettre en évidence les caractères des êtres naturels. Elles définissent la connaissance quantitative dans