Commentaire el desdichado
Gérard de Nerval, né Labrunie, est un écrivain et poète français né a Paris en 1808.
En 1824 est publié son premier recueil Poésies et Poèmes par Gérard.L 1824. Il devint Gérard de Nerval à la publication de ses oeuvres Le Prince des sols et Lara ou l'expiation, en souvenir du clos de Nerval (Mortefontaine) hérité de sa mère. Les Filles du Feu (1854) est une oeuvre composée notamment d'un recueil de sonnets (Les Chimères) dont El Desdichado.
A travers ce dernier, de Nerval crie sa douleur quant à la mort de son premier amour, la comédienne Jenny Colon, qui l'a abandonné pour épouser un flûtiste. Touché par cette rupture, le poète, victime dès lors de troubles psychiques, reste inanimé des suites d'une chute. On lui annonce à son réveil la mort de l'actrice, ce qui le plonge dans une douloureuse incompréhension.
Nous verrons donc comment Gérard de Nerval met-il en avant sa douleur à travers les emplois spécifiques du romantisme et l'expression du moi.
Tout d'abord nous analyserons la quête d'identité dont le poète nous témoigne puis nous parlerons de la manière dont il emploie le romantisme quant à sa peine.
L'auteur, au vers 1, s'identifie et se compare à un ténébreux, reflet de l'état d'esprit du sonnet, à un veuf ainsi qu'à un inconsolé. Cela est en opposition avec le vers 9 et l'interrogation réthorique "suis-je" qui traduit sa quête d'identité. De plus, les noms propres "Amour" et "Phébus" (qui n'est autre qu'Apollon, dieu de l'amour dans la mythologie grecque) sont en contradiction avec "Lusignan" et "Biron", qui font référence à des amants déchus. Cependant pour comprendre les raisons même de cette recherche de soi, il faut souligner la rencontre du poète avec Jenny Colon, en 1833 et le décès de cette dernière en 1842 (elle l'avait en outre quitté pour un autre homme). Cette histoire d'amour non réciproque est donc la source d'une profonde douleur