Annalyse de el dischado
L’auteur
Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, est un écrivain français, né à Paris le 22 mai 1808 et mort dans la même ville le26 janvier 1855. Il est essentiellement connu pour ses poèmes et ses nouvelles.
Il fut membre de la goguette des Joyeux et de la goguette des Bergers de Syracuse1.
Le poème
Le premier alexandrin du poème souligne une identification objective de l’auteur. Ce dernier se compare à l’aide d’un chleuasme, figure de style visant à s’auto déprécier afin d’obtenir une réaction compensatoire, à un ténébreux, à un veuf ainsi qu’à un inconsolé. Ces caractères statiques sont en opposition avec l’alexandrin du premier tercet. En effet l’auteur, confus, se pose la question essentielle : Qui suis-je ? Phébus n’est en fait personne d’autre qu’Apollon, figure mythologique grecque, dieu de la clarté solaire, de la musique, de la divination et de la poésie. Par ces termes, nous pénétrons dans l’univers du paganisme,*nom donné par les chrétiens de la fin de l'Empire romain aux anciennes croyances et pratiques religieuses polythéistes. Les noms propres « Amour ou Phébus » contrastent fortement avec les appellations « Lusignan ou Biron » étant donné que ces deux dernières filiations familiales sont connues pour être d’arides défenseurs du christianisme. Le poème débute donc par une identification concrète pour glisser vers une remise en question, voire un chaos psychologique, au douzième vers. Outre cette confusion, Nerval utilise le pronom personnel « je » ainsi que l’adjectif possessif « mon » aux vers 1, 3, 7, 9, 10, 11 et 12. Par conséquent il est possible d’affirmer que le sujet d’énonciation n’est personne d’autre que l’auteur s’adressant à un récepteur représenté par le pronom personnel « toi ». Dès lors, afin de comprendre ce mal-être sentimental et psychologique, il est important de souligner le fait que l’auteur éprouvait un amour fou pour Jenny Colon, *actrice qu’il a découverte dès 1833 et qui est