Commentaire du texte d'ovide sur l'âge d'or extrait des metamorphoses
Le mythe de l'âge d'or a été inventé par le poète grec du VIIIème siècle avant Jésus Christ, Hésiode. Ce mythe d'un monde où hommes et dieux vivaient heureux est repris au Ier siècle avant Jésus-Christ par des poètes latins comme Ovide. Dans Les Métamorphoses, Ovide veut montrer l'évolution de l'univers, de sa création à l’époque d’Auguste. Les premiers vers du poème évoquent le chaos originel, puis le poète passe à la description des quatre âges de l'humanité. Le passage que nous étudions présente le premier âge, l'âge d'or, un âge imaginaire qui, dans une vision poétique idéalisant la vie rustique, apparaît aussi comme une critique du monde contemporain du poète.
Nous montrerons d’abord dans ce passage ce qu'est l'âge d'or pour Ovide, puis qu’il présente, en le décrivant en négatif, une critique du monde contemporain.
Ovide annonce d’abord le sujet qu’il va traiter dans cette partie du poème. Le premier hexamètre place en tête « aurea » (premier dactyle) et isole au centre du vers le mot « aetas », entre la coupe penthémimère et une virgule.
Nous allons voir d’abord quelles sont les caractéristiques de l’âge d’or, dans cet extrait.
C’est un monde juste : (vers 2 à 5) Ovide commence cette évocation par trois groupes de mots : « vindice nullo », « sponte sua », « sine lege » qui marquent le côté naturel et spontané de l’application de deux valeurs essentielles, citées après la césure : la loyauté et le droit : « fidem rectumque colebant » : « fidem » c'est ce qui régit les relations entre les hommes, « rectum », c'est ce qui est juste, bien. Il renforce ensuite l’idée exprimée en premier lieu : ces qualités sont innées, n'ont pas besoin de codes, de sanctions (vers 3 à 5). Il s'agit donc d'un droit naturel et spontané.
L'esprit de conquête et les guerres n'existent pas : (vers 6 à 12) Les vers 6 à 8 pourraient paraître étranges si l’on ne connaissait la répulsion traditionnelle des Romains pour la mer, répulsion renforcée par les