Victor Hugo est un homme de lettre, poète et politicien engagé du XIX ème siècle appartenant au mouvement du romantisme. Si il a souvent mis son engagement afin de lutter pour l'éducation , l'abolition de l'esclavage mais aussi contre la misère et aider les plus démunis, comme on peut le constater avec les « Misérables », il n'hésite en aucun cas à défendre leur cause devant l'Assemblée, comme lors de ce discours prononcé le 30 juin 1849.
Nous allons voir en quoi ce discours est efficace pour témoigner son indignation contre la misère à travers plusieurs axes. Tout d'abord en démontrant que ce discours est une discours argumentatif engagé et par la suite comment il dresse un constat de la misère et montre son indignation.

Lors de son discours, Victor Hugo se sert des marques oratoires pour appuyer son argumentation. En effet, on observe un jeu de pronoms « je » et « vous » ainsi que l'utilisation du nom « messieurs » qui accentue l'implication de l'auditoire dans cette argumentation notamment avec l'anaphore « voulez-vous » qui est également très présente. De plus, la présence des didascalies montrent les réactions des députés donc l'impacte qu'ont les arguments sur eux. De surcroît l'anaphore « vous n'avez rien fait », désignant les députés, montre leur inaction et accentue le fait que ce discours est fait contre les députés. Les marques oratoires servent aussi à défendre la thèse de l'auteur qui est la lutte contre la misère. Le riche champ lexical de la souffrance tel que « la misère » ligne 1, « malheureux » ligne 8, « mort de faim » ligne 11, « douloureux » ligne 13, « le peuple souffre » ligne 27 ou encore « la souffrance publique » ligne 33 le montre.

Le thème principale de ce discours est la misère où Victor Hugo la décrit comme intolérable. On remarque que le discours peut être séparé en deux. Tout d'abord dans la première partie, qui comporte les trois premiers paragraphes, l'auteur fait l'accusation des députés et dresse le constat de