La relance de l'économie par la consommation a fait long feu. La France n'en a plus les moyens. Place à la relance par l'investissement privé.
Depuis les années 70, la France a toujours essayé de relancer la croissance par la consommation. Les gouvernements de droite comme de gauche ont injecté énormément d’argent public avec les résultats que l’on connaît. Des dépenses publiques financées d’abord par plus d’impôts puis ensuite plus de dettes. Comme résultat : Une croissance anémique plus faible que la moyenne européenne sur les 30 dernières années.
Désormais les investisseurs refusent de nous financer à des taux privilégiés sans que nous acceptions de nous serrer la ceinture. Nous sommes condamnés à réduire les dépenses publiques et à augmenter les impôts. Si nous étions seuls dans ce cas comme l’étaient le Canada ou la Suède dans les années 90, cela ne poserait pas trop de problèmes. Avec un environnement international favorable, ce type de crise serait réglé en quelques années. Mais ce n’est pas le cas. Tous les pays développés sont dans la même situation. Une récession ou une croissance atone de l’ensemble des pays développés ne permettront pas un rétablissement rapide des finances publiques.
Si cela n’échoue pas , il faudra 10 à 20 ans pour sortir de cette crise . Je doute d’ailleurs que les Français ou les Européens acceptent une telle politique déflationniste sur le long terme. Ils sont prêts à faire des efforts sur 3 à 4 ans mais pas sur 10 ou 20 ans.
Sommes nous condamnés pour autant ? Je ne le crois pas un instant. La France dispose de nombreux atouts pour surmonter la crise. Parmi ceux-ci , l’épargne et le patrimoine des Français sont considérables. Nos concitoyens épargnent 16 % de leurs revenus chaque année et disposent d’un patrimoine de 10 000 milliards d’euros alors que le PIB n’est que de 2000 Milliards d’euros.
Il ne s’agit pas au nom d’une égalité fumeuse de faire main basse sur toute ou partie de ce butin par une fiscalité punitive.