« Déjà la nuit en son parc amassait »,
L’Olive de Joachim DU BELLAY (1550)

Problématique : Comment la forme du sonnet est-elle au service de l’éloge de la femme aimée ?

Introduction :
L’extrait que l’on étudie « Déjà la nuit en son parc amassait » est tiré du recueil de poème L’Olive écrit en 1550 par Joachim du Bellay.
Ce poète de la Renaissance est né en 1522 à Anjou, en Maine et Loire.
Ce dernier s’inspire des poèmes de Pétrarque et reprend les principes : il décrit la femme qu’il aime, la dame Viole (dont l’anagramme, Olive est le nom du recueil).
Du Bellay fait parti de « La Pléiade », un groupe créé en 1553, composé de 7 poètes français du XVI siècle, où il rencontra Ronsard. La Pléiade est aussi un mouvement littéraire du XVIème siècle, qui s’appelait auparavant « La Brigade ».
Le passage est un poème à forme fixe composé d’un sonnet écrit rigoureusement.
C'est-à-dire qu’il contient deux quatrains, suivit de deux tercets ; les quatrains ont des rimes embrassés de forme : ABBA, tandis que les tercets sont de la forme suivante : CCD EED.
Ce sonnet est un souvenir poétique, il aborde des sujets tel que l’amour, une thématique fréquente en poésie, puisqu’il fait l’éloge de la femme aimée et met en valeur ses caractéristiques à travers le cadre, la nature et les astres.

LECTURE
Suite introduction :
On se demande alors comment la forme du sonnet est au service de l’éloge de la femme aimée.
On étudiera cet extrait selon deux intérêts majeurs : tout d’abord avec la mise en place d’un cadre enchanteur, ensuite avec l’éloge de la divinité.

Plan :
I- Un cadre enchanteur (=2 QUATRAINS)
A) Chronologie à travers le paysage (=cadre temporel)
« Déjà » : adverbe de temps qui donne un caractère temporel à chaque début de quatrain : répétition de « Déjà ».
Unité des 2 quatrains avec : « Déjà », Unis métriquement même nombre de syllabes 10 décasyllabes.
Unis grammaticalement avec verbe à l’imparfait en « ait » à la fin des 2. Unis phoniquement « ssait » et «