Clivages gauche/droite
Tout d'abord le terme « clivage », c'est un terme utilisé par les diamantaire, qui veut dire fendre. Par extension clivage est une fracture, une séparation, une division au sein d'un groupe d'humain, d'une organisation, d'un parti politique, ou d'un ensemble d'opinion. En politique, un clivage se caractérise par une division durable, parfois caricaturale, des attitudes, des opinions ou des comportements politiques basés sur un système d'intérêt, de valeurs ou d'idéaux propres à chaque sous-groupe. Sans être nécessairement valables empiriquement ou pertinents, les clivages politiques peuvent s'avérer utiles comme cadres de références théoriques.
Cependant avant d'aborder en profondeur le thème présenté, une mise au point sur la différence majeure entre la gauche est la droite est la bienvenue. Pour cela je vouderai citer André Comte-Spontville qui raconte que petit il demanda à son père la différence entre gauche et droite, ce à quoi il lui répondit : « Être de droite, c’est vouloir la grandeur de la France. Être de gauche, c’est vouloir le bonheur des Français. »
Les clivages gauche/droite :
La première différence est sociologique. La gauche représente plutôt ce que les sociologues appellent les couches populaires, disons les individus les plus pauvres ou les moins riches, ceux qui ne possèdent rien, ou presque rien, les prolétaires, comme disait Marx, qu’il vaut mieux aujourd’hui appeler les salariés. La droite, tout en recrutant aussi dans ces milieux (il le faut bien : ils sont majoritaires), a plus de facilité avec les indépendants, qu’ils soient ruraux ou urbains, ceux qui possèdent leur terre ou leur instrument de travail (leur boutique, leur atelier, leur entreprise…), ceux qui font travailler les autres ou travaillent pour eux-mêmes plutôt que pour un patron. Cela dessine comme deux pôles : les paysans pauvres et les salariés, d’un côté ;