Clara et la pénombre
En art, tout a été fait. « Clara et la pénombre » est un roman sur l’art. L’histoire ne tourne pas autour des peintures sur toile mais sur des tableaux humains.
José Carlos Somoza nous montre une nouvelle facette de l’art. L’hyperdramatisme, nouveau courant d’art qui fait fureur se développe à une vitesse fulgurante à travers le monde.
En effet, dans un futur proche, les toiles humaines sont louées, vendues, manipulées, livrées à tous les regards, tous les fantasmes. L’auteur espagnol a su nous emmener au sein d’un monde où c’est la loi du plus fort et la beauté qui règnent en maître.
Avec ce triller qui nous tient en haleine jusqu’au dernier chapitre tout en nous dépeignant l’ambiance et la mentalité des milieux artistiques, on peut se demander s’il existe des limites ?
Jusqu’à quel stade peut-on utilisé l’Art pour justifier les dérives de nos sociétés ? D’une part, l’Art va de paire avec la liberté, donc, certains ne parleraient pas de « justifications »des dérives de nos sociétés mais plutôt de liberté d’expression. D’ailleurs, dans le livre, l’auteur utilise la corruption des pouvoirs fédéraux pour justement exagérer cette liberté d’expression. Mais si l’Art sert parfois de propagande, à partir du moment où l’on tombe dans l’immoralité, le meurtre, la corruption,…ce n’est pas l’Art qu’il faut attaquer mais l’artiste. Donc, tant qu’il s’agit strictement d’exprimer nos fantasmes sans que cela porte atteinte à quelqu’un, on peut parler d’Art sans arrière pensées. I l faut aussi faire la différence entre le vivant et l’objet ; l’objet contrairement à l’humain ne ressent rien et peut donc subir tout les dommages et transformations voulus. Le vivant doit être respecté et traité comme