Cibles et critiques de Micromegas,Voltaire
I. Cibles des critiques dans Micromegas:
Voltaire, à travers cette ouvre, critique de nombreux éléments de la société. En effet, il critique la religion, l’Eglise en particulier. Il lui reproche son intolérance, à travers la référence du collège des Jésuites et au muphti de Sirius, le saturnien. Il évoque le fanatisme de la religion en faisant référence à la censure des inquisiteurs. De plus, Voltaire met en lumière le coté sadique et inhumain des religieux qui « prient Dieu pour le massacre de million d’hommes ».
Il fait aussi la satire de la justice arbitraire et abusive. En effet, dans Micromegas, la justice censure le livre sur la différence entre les puces et les colimaçons que Micromegas avait écrit. Elle va même jusqu’ a condamner le livre par des juges qui ne l’avaient pas lu.
Voltaire fait la critique de l’orgueil humain. Il décrit les humains comme des petits êtres orgueilleux. Un partisan de St Thomas affirme que « tout est fait uniquement pour l’homme ». Les hommes sont minuscules mais croient que tout dans l’univers tourne autour d’eux. On peut qualifier cette arrogance d’anthropocentrisme.
L’auteur se moque aussi de la métaphysique. Pour cela, il fait apparaitre de nombreux philosophes tels que Malebranche, Leibnitz, Descartes et St Thomas. Ils se contredisent tous et alimentent de faux débats inutiles. Les débats sont représentés sous forme de logorrhées.
Enfin, dans Micromegas, Voltaire condamne la guerre jugée inutile. Les hommes ont une soif de pouvoir et une envie de domination très forte. Ils se font donc la guerre mais ne gagnent qu’un « petit tas de boue » que personne ne connaît. Les soldats sont représentés comme des animaux inhumains : ils "s'égorgent mutuellement n'ont jamais vu l'animal pour lequel ils s'égorgent."
Ainsi, dans ce conte philosophique, Voltaire critique la religion et l’Eglise, la justice, l’anthropocentrisme, la métaphysique et la guerre.